Comme tu le sais, il y a plusieurs branches du métier de photographe : photographe de mode, d’événements (comme les mariages, les séminaires…), d’artistes, de rue etc.
Se spécialiser dans la photographie associative est un créneau bien particulier, qui n’est pas à la portée de tous. Tu veux savoir si ce métier est fait pour toi ? Reste là, j’ai 3 questions à te poser :
Dans quelle thématique associative souhaites-tu te spécialiser en tant que photographe ? :
Il y a énormément d’association existante, qui ciblent différents problèmes :
les associations qui luttent contre des maladies spécifiques (comme le sida, le cancer, les maladies orphelines, les maladies de peau etc.)
les associations qui luttent contre les discriminations (raciales, sexistes…)
les associations qui luttent pour les migrants (que ce soit pour leur faciliter l’intégration, les sauver en mer, leur proposer des repas etc.)
les associations qui luttent contre la faim dans le monde
les associations qui luttent pour l’accès à l’éducation
les associations qui se battent pour le droit des femmes dans le monde, et en France
les associations écologiques (contre la pollution de l’air, de l’eau, la déforestation, mais aussi pour les espèces animales etc.)
Comme tu peux le voir, la liste est non exhaustive et chaque thématique principale a elle-même une multitude de sous-parties. Évidemment, tu peux choisir plusieurs créneaux, mais demande-toi avant de te lancer : quelle est la cause que j’ai envie de défendre ? Car un travail fait avec le cœur donne forcément un meilleur résultat. Essaie de te spécialiser dans un thème bien particulier.
Par exemple, pour ma part, étant voyageur, j’ai décidé de mettre en lumière les ethnies et les peuples souvent oubliés du monde et qui sont sur la première ligne de front des conséquences liées au réchauffement climatique.
As-tu les épaules et la personnalité pour être photographe d’associations ?
Pour ce qui est de la photographie de terrain, je pense qu’il faut déjà avoir pas mal voyagé et être ok avec l’inconfort. Deux qualités qu’il te faut absolument avoir en poche : l’adaptabilité et l’ouverture d’esprit. C’est très important. Il va falloir t’adapter à des cultures différentes, sans jugement. Parfois, il se passe des choses qui vont à l’encontre de nos “valeurs”, comme la polygamie ou la pratique courante de l’excision. Plutôt que de s'insurger, pose-leur les bonnes questions, toujours avec bienveillance et je le répète : sans aucun jugement.
Il faudra être aussi capable de t’adapter selon le rythme des habitants, leur nourriture, et parfois leurs vêtements. Il serait irrespectueux d’arriver en “style occidental” à des cérémonies religieuses.
Pour toute sorte d’association (maladie, migrants, écologie etc.), j’ai une question très importante pour toi : as-tu les épaules assez costaud ? Faire de la photographie pour des associations impactent le cœur. Si tu pars en mission photographique, je te recommande d’abord de faire une courte mission, et de voir en rentrant de quelle façon cela t’as impacté et si tu es apte à continuer. Les retours dans notre réalité ne sont pas toujours les plus faciles.
Es-tu prêt à faire de la photo bénévolement pour une association ?
Si tu commences à faire de la photographie, il va falloir faire tes preuves, te tester, t’améliorer, choisir ton style. La question sous-jacente est : es-tu vraiment un passionné de photographie ?
Si tu es vraiment passionné et que tu as pour but de devenir un vrai photographe spécialisé dans l’associatif, lance-toi, même si tu n’es pas payé au départ. Tu tireras profit autrement : le plus important, en expérience. Et tu pourras faire de l’argent par la suite. J’ai d’ailleurs fait un article à ce sujet : découvre-le ici.
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